Des plumes françaises brillent dans le ciel de la Référence
Il y a trois ans, j’ai rencontré pour la première fois Abdelrahim Ali dans le salon de Sérénade Gamil, qui occupait alors avec beaucoup d’élégance la fonction de consule générale d’Egypte à Paris, c’est alors que ce grand homme de médias et éminent spécialiste de l’islam politique m’a confié qu’il venait de créer un centre d’études et de recherches stratégiques dans le domaine de l’islam politique à Paris sous le nom de « Centre d’études du Moyen-Orient », et qu’il voulait coopérer avec moi pour que j’occupe le poste de directeur exécutif du Centre… Abdelrahim Ali connaissait parfaitement l’ampleur du problème de la présence médiatique et culturelle arabe en Europe et à Paris en particulier, et le fait que les attaques des courants de l’islam extrémiste à leur tête l’organisation internationale des Frères musulmans contre les régimes arabes qui font face aux partisans de ladite organisation qui a corrompu la vie politique, sociale et culturelle en Egypte, aux Emirats, en Arabie saoudite et dans les autres pays arabes, ne cessaient pas.
Nous avons eu une vision claire à travers des discussions étendues durant les heures que nous avons passées ensemble dans le Quartier latin, et dans les rues étroites de la Butte Montmartre connue pour les maisons d’artistes français qui s’y trouvent, dont celle de la chanteuse d’origine égyptienne Dalida.
Nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de transformer le Centre en plateforme de recherche internationale au service des questions culturelles, d’une part, et permettant aux Européens et aux Parisiens de se renseigner sur le Moyen-Orient, après la faiblesse de l’impact des courants de l’islam politique sur la scène arabe.
Nous avons réfléchi à la façon de conjuguer, par le biais du Centre, les efforts de l’avant-garde des penseurs arabes qui sont arrivés à Paris au début du vingtième siècle, comme Taha Hussein et l’imam Mohammad Abduh, et ceux d’autres personnalités qui les ont rejoints plus tard comme Tharwat Okacha, l’éminent Farouk Hosni, les ambassadeurs Mahmoud Fakhri Pacha, Hafez Ismaïl et Ali Maher, et les hommes de médias Ali al-Samman ou Ali al-Qadi. Et la liste serait longue.
Abdelrahim Ali s’est mis à élaborer un plan en mobilisant tous les efforts de son Groupe de presse Al-Bawwaba News pour servir le Centre, et voilà que, au bout de trois ans, il se transforme en l’un des centres de recherches politiques et stratégiques les plus importants spécialisés dans les études de l’islam politique en Europe. Et à partir de Paris, nous avons organisé des séminaires à Genève, Munich, et Strasbourg, ainsi qu’au Caire et à Paris bien évident.
Par ailleurs, les membres du Conseil d’administration du Centre sont devenus des invités permanents des centres de recherche occidentaux, des parlements et des clubs de presse d’Europe.
On a l’ambition d’ouvrir de branches du Centre à Londres et à New York, à côté d’un bureau du Centre à Hamburg.
Les invitations que Abdelrahim Ali m’adressé pour prendre le déjeuner avec lui loin du bureau sont un signe qu’il a un nouveau projet ambitieux pour aller toujours de l’avant. Le voilà me proposant de créer des versions anglaises puis allemandes et enfin turques, de nos publications en français.
Pour la première fois dans la presse arabe et égyptienne, Al-Bawwaba et son jumeau parisien le CEMO, ressemblent à un porte-avions qui n’appareille que escorté par des navires militaires de diverses sortes, et il ne restait plus que des experts de France et d’Europe venus travailler avec nous montent à bord c’était là ce qui préoccupait le plus Abdelrahim Ali.
Nous nous sommes lancés dans ce projet par étapes, chacune avec toutes ses expériences journalistiques et humaines conduisant à la suivante, et accompagnant une étape de travail professionnel parfaitement étudié. Ainsi, on est passé de l’étape des journalistes éminents Georges Malbrunot du Figaro, Christian Chesnot et Christian Malard, à l’étape actuelle qui comprend de brillants journalistes et experts dont je citerai en particulier Alexandre del Valle, qui est un invité permanent des programmes d’informations à la TV française, et qui a été le premier à mettre en garde contre la progression de l’influence médiatique, religieuse et économique de la Turquie en Europe, dans des livres à grand tirage. Citons aussi le journaliste français Emmanuel Razavi auteur du livre « Qatar : les vérités interdites », ainsi que les efforts communs qui l‘ont uni à Alexandre del Valle dans la publication de livres et de films documentaires dont le plus important a été « Le Projet », qui parle du danger des Frères musulmans en Europe. En mentionnant les nouveaux experts qui ont rejoint récemment le Centre, il ne faut pas oublier l’universitaire et chercheur Roland Lombardi et son livre « Les 30 honteuses » sur le repli du rôle politique de la France à l’étranger, et les recherches sur le rôle russe actuel et à venir au Moyen-Orient ont fait de lui l’un des rares chercheurs politologues qui ne se contentent pas de décrire les crises, mais font des études de prospectives avec prémonition.
Nous avons aussi l’expert connu dans le domaine des mouvements religieux violents Roland Jacquard dont les livres sur Ben Laden et al-Qaïda continuent d’être traduits dans des dizaines de langues et se vendent en de nombreux exemplaires.
Il faut citer enfin parmi les jeunes chercheurs à al-Bawwaba et à son centre de recherches à Paris le talentueux spécialiste des études islamiques Joachim Véliocas qui a une capacité étonnante à rassembler les données et à les analyser.
La présence, au sein du Centre d’études du Moyen-Orient et d’al-Bawwaba, de cette élite de plumes scientifiques célèbres à l’échelle internationale signifie que les années de disette des médias arabes sont révolues, et que les Arabes ont maintenant – je ne dirai pas une arme, bien que cela soit le cas – mais plutôt une plateforme puissante permettant de faire parvenir la voix arabe au reste du monde, et un pont permettant de faire passer idées et cultures de Paris vers le Moyen-Orient et vice-versa, à tel point qu’on pourrait lui appliquer la parole du célèbre écrivain français André Malraux : « La culture est la métaphore de la politique ».




